Notations spécifiques pour le cours de guitare

Dans ce cours de guitare pour débutant, nous utiliserons des conventions de notation, pour l'écriture des accords, la manière de les réaliser (position des doigts sur le manche, arpèges à la main droite...)

On a essayé de conserver le maximum de conventions standardisées, mais il nous a fallu ajouter des notations facilement accessibles aux lecteurs d'écran, ainsi qu'aux plages braille.

Notation des accords

On utilisera surtout la notation anglo-saxonne, qui a l'avantage de n'utiliser qu'une seule lettre pour désigner une note, ce qui simplifie l'écriture.

On utilisera aussi le nom habituel des notes en français.

Les lettres C D E F G A et B désignent les notes do ré mi fa sol la et si

On pourra les rencontrer écrites en majuscules ou en minuscules, suivies éventuellement d'un signe pour désigner un dièse ou un bémol.

J'utilise ci-dessous des termes rencontrés dans le cours d'harmonie, comme la tonique, la tierce...

Il n'est pas utile, pour l'instant, d'apprendre ces notions d'harmonie, car on peut s'en passer pour construire les accords sur la guitare.

Il suffit de dire que la tonique est la note la plus grave de l'accord, dans la forme que l'on appelle fondamentale.

Cette note pourra être une note quelconque, prise parmi les 12 notes qui se suivent sur une même corde.

Par exemple, pour la corde 6 (ou pour la corde 1) on aura, de la case 0 jusqu'à la case 11 :

E F F# G G# A A# B C C# D D#

soit en notation française :

mi fa fa dièse sol sol dièse la la dièse si do do dièse ré ré dièse

Ensuite, les termes de tierce mineure ou majeure, de quarte...seront associés au nombre de demi-tons (ou ce qui revient au même, au nombre de case) qu'il faut compter à partir de la tonique.

Vous trouverez ces nombres dans le paragraphe ci-dessous, qui définit la construction des accords par superposition de tierces mineures(3 demi-tons) et de tierces majeures (4 demi-tons)

Par exemple, pour l'intervalle (mi sol) que l'on appelle une tierce mineure, on voit que le mi est à la case zéro et le sol à la case 3, ce qui fait un intervalle de 3 demi-tons.

La tonique d'un accord sera notée en premier :

C D E F G A B

Pour les toniques avec un dièse ou avec un bémol, on ajoute le symbole # ou la lettre b minuscule.

F# pour Fa dièse majeur, Bb pour Si bémol majeur...

On pourra donc trouver :

C# D# F# A# Bb Cb Db Eb

On utilisera toujours des majuscules pour les noms des accords.

Si le nom d'un accord ne contient que le nom de sa tonique, ce sera par convention, ce que l'on appelle un accord majeur, constitué par une tierce majeure, suivie d'une tierce mineure.

Exemple : C pour Do majeur, constitué des notes (c e g)

soit , pour la notation française :

Do constitué des notes (do mi sol)

On fait suivre la tonique d'indications qui caractérisent la constitution de l'accord.

la lettre m minuscule désigne un accord mineur :

Cm pour Do mineur, F#m pour Fa dièse mineur...

On utilise les chiffres 7 pour les accords de septième, 9 pour les accords de neuvième...

C7 pour Do septième, Cm9 pour Do mineur neuvième...

On pourra rencontrer les indications 6 97 9 11 et 13

On utilise 7M pour désigner un accord de septième d'espèce (septième majeure)

C7M pour Do septième majeure...

Remarquez bien que la lettre M est écrite en majuscule, pour désigner une septième majeure.

On rencontrera des mots comme dim ou sus pour désigner les accords diminués ou suspendus.

Cdim pour Do diminué, C7dim pour Do septième diminuée, D7sus4 pour Ré septième quarte suspendue...

Quand la tonique n'est pas la basse d'un accord, on parle de renversements.

Un accord qui ne contient que 3 notes différentes peut donc avoir deux renversements.

Quand la tierce est ala basse, on parle de premier renversement.

Quand la quinte est à la basse, on parle de second renversement.

Quand c'est la tonique qui est à la basse, on dit que l'accord est dans sa forme fondamentale.

On indiquera les renversements par une / suivi du nom de la basse en majuscule.

Cm7/G pour le deuxième renversement (quarte et sixte) de Do mineur septième.. (quinte sol à la basse)

Ces notations sont celles rencontrées dans le langage abc standardisé.

On les retrouvera dans les noms des fichiers .abc et .mid de la bibliothèque d'accords.

Ces fichiers pourront être lus et écoutés à tout moment, en utilisant le lien de lecture qui se trouve dans la page sommaire du cours.

l'édition d'un fichier d'accord .abc, donnera les notes de l'accord et de tous ses renversements, en notation française ou anglo-saxonne, au choix.

Pour faciliter l'exécution des accords à la guitare, on fera aussi figurer dans ces partitions, des diagrammes (encore appelées tablatures) qui indiquent les cases du manche pour la réalisation des notes des accords, ainsi qu'une notation pour leurs doigtés et pour les noms de leurs notes.

Les diagrammes pour les cases des notes des accords

On a choisi une notation simple à lire avec un lecteur d'écran.

On place entre parenthèses, 6 chiffres qui vont indiquer sur quelle case d'une des 6 cordes il faut poser un doigt.

J'explique la notation avec l'exemple des 6 cordes à vide : (0 0 0 0 0 0)

Les 6 zéros signifient que les 6 cordes, de gauche à droite, pourront être jouées, sans aucun doigt posé sur le manche.

Par convention, le chiffre le plus à gauche représente la position sur la corde 6 du mi grave, puis le deuxième la position sur la corde 5 du la...jusqu'à la chanterelle ou corde 1 du mi aigu.

Le diagramme indique donc les positions sur les 6 cordes, comme si l'on regardait le manche verticalement, avec les cordes dirigées vers soi.

Accord de la guitare

A titre d'exemple, consultez les 2 liens ci-dessous, qui ouvriront le fichier (0 0 0 0 0 0).abc et son fichier .mid associé, que vous pouvez utiliser pour accorder votre guitare :

Fichier (0 0 0 0 0 0).abc pour accorder votre guitare

Ecoutez les notes des cordes à vide de la guitare

Pour indiquer qu'une corde ne doit pas être jouée, on place un x à la position de la corde concernée.

(x x x 0 0 0) Dans l'exemple ci-dessus, seules les cordes 3 2 et 1 feront partie de l'accord.

Enfin, on placera des chiffres qui indiqueront le numéro de la case sur laquelle on posera un doigt de la main gauche, à l'emplacement de la corde indiquée.

Par exemple :

(0 2 2 0 0 0 ) signifie que les 6 cordes font partie de l'accord qui correspond aux cordes 6 3 2 1 à vide, et que des doigts seront posés à la case 2 sur la corde 5 ainsi qu'à la case 2 sur la corde 4.

Remarque importante :

Ce diagramme ne donne aucune indication sur les doigts à utiliser, ni le nom de l'accord, ni le nom des notes qui le composent, ni la manière de le jouer à la main droite.

Ces indications, si nécessaires, seront données par des diagrammes analogues, mais précédés du mot doigté, ou d'un nom d'accord

Les arpèges ou cordes frappées à la main droite ou au médiator, feront l'objet d'une notation particulière, que je commenterai quand il sera temps.

Notation du doigté main gauche

Le pouce reste sous le manche et seuls les doigts 1 2 3 et 4, pour l'index, le majeur, l'annulaire et l'auriculaire, peuvent se poser sur les cases.

Le diagramme pour le doigté main gauche, consiste à indiquer les chiffres des doigts qui seront posées sur les cordes, avec la même convention que précédemment, pour la disposition des cordes.

Par exemple :

doigté (0 2 3 0 0 0)

signifie que aucun doigt n'est placé sur les cordes 6 3 2 1, tandis que le majeur est placé sur la corde 5 et l'annulaire est placé sur la corde 4.

Comme ce diagramme ne dit pas sur quelle case placer ces deux doigts 2 et 3, il faut lui associer le diagramme de l'accord qui correspond à ce doigté.

On écrira par exemple :

Em (0 2 2 0 0 0)

doigté (0 2 3 0 0 0)

Ainsi, il n'y a pas de confusion possible entre le diagramme qui donne la position des doigts et celui qui donne leurs numéros.

Les doigtés ne seront pas systématiquement indiqués, car on attache plus d'importance à la position sur le manche plutôt qu'aux doigts utilisés (qui pourront d'ailleurs varier suivant le contexte musical)

Diagramme des notes d'un accord

Enfin, on pourra donner le nom des notes associées aux cordes, par un diagramme de même nature :

Em (E B E G B E)

Le diagramme des notes de l'accord pourra être écrit en notations anglo-saxonnes ou françaises, en lettres majuscules ou minuscules, mais sans indications d'octave, de rythme...

Mi mineur (mi si mi sol si mi)

Quand une corde ne fera pas partie de l'accord, on utilisera comme précédemment la lettre x

Regroupement des notations pour les accords sur une seule ligne

Pour faciliter la lecture sonore des indications, on les regroupe sur une seule ligne, en les écrivant sous la forme :

nom de l'accord (note case doigt...)

Par exemple, on écrira pourl'accord de Do7 :

Do7 (x do case 3 doigt3 mi case 2 doigt 2 si bémol case 3 doigt 4 do case 1 doigt 1 mi case 0)

De même, la notation anglo-saxonne sera écrite sous la forme :

C7 (x C case3 3 E case 2 2 Bb case 3 4 C case 1 1 E case 0)

On a raccourci l'écriture, en omettant le mot doigt devant l'indication de doigté.

On pourra aussi omettre certaines indications que l'on ne jugera pas fondamentales.

Par exemple, on pourra n'écrire que le doigté de certains doigts :

Do7 (x do case 3 mi case 2 si bémol case 3 doigt 4 do case 1 mi case 0)

Pour alléger la notation, on convient de ne pas indiquer le chiffre d'un doigt, quand il correspond au chiffre d'une case.

C'est souvent le cas, pour les accords simples de la position I.

Par exemple, on notera pour La mineur septième, basse mi :

La mineur 7/mi (mi case 0 la case 0 mi case 2 la case 2 do case 1 sol case 3 doigt 4)

et pour la notation anglo-saxonne :

Am7/E (E case 0 A case 0 E case 2 A case 2 C case 1 G case 3 4)

Cette notation est assez souple et elle a l'avantage de permettre de placer ses doigts sur les cases au fur et à mesure, depuis la note grave jusqu'à la corde aiguë.

Elle permet aussi d'apprendre le nom des notes associées aux cases du manche.

Cet reconnaissance des emplacement des notes est primordiale, car on peut réaliser la même note sur plusieurs cordes différentes.

Enfin, cette notation permet aux aveugles qui utilisent une plage braille, de lire toutes les indications sur une seule ligne.

Cette notation pourrait être proposée comme une écriture braille standardisée, pour les accords de guitare.

Récapitulatif des diagrammes pour la guitare :

Nous avons introduit trois diagrammes, pour indiquer séparément les cases du manche, les doigts utilisés ou les noms des notes des accords de guitare.

Pour exemple, je donne ces diagrammes, en notation anglo-saxonnes et françaises, pour l'accord de Ré septième, avec sa quinte à la basse :

D7/A (x 0 0 2 1 2)

D7/A (x A D A C F#)

Ré7/la (x 0 0 2 1 2)

Ré7/la (x la ré la do fa dièse)

doigté (x 0 0 2 1 3)

Enfin, nous avons regroupé ces 3 diagrammes en un seul, pour faciliter la lecture et la réalisation des accords, ce qui donne, pour Ré7basse la :

Ré7/la (x la case 0 ré case 0 la case 2 doigt 2 do case 1 doigt 1 fa dièse case 2 doigt 3)

Ou en écriture anglo-saxonne plus condensée :

D7/A (x A case 0 D case 0 A case 2 2 C case 1 1 F# case 2 3)

Positions, barrés et capodastre

Comme les notes des cases qui se suivent sont séparées par un demi-ton, la guitare est un instrument intéressant pour la transposition d'un ton dans un autre.

Cela signifie que la figure d'un accord en haut du manche, pourra être reproduite identique à elle-même, à partir d'une position quelconque.

Pour changer de position sur le manche, il existe un petit appareil, appelé un capodastre, qui barre toutes les cordes à la position choisie.

La position sur le manche est indiquée par un chiffre romain.

Par exemple, les accords en position II seront situés deux demi-tons au-dessus de la position zéro.

Le nombre de demi-tons de la transposition d'un accord en haut du manche, correspont donc au numéro de la position choisie.

Le capodastre facilite l'effort de mémoire, puisqu'il suffit d'apprendre la position des doigts en haut du manche, pour la reproduire à partir de la position du capodastre.

Mais le capodastre n'est pas utilisable quand on doit changer rapidement de position au cours d'un morceau.

On réalise alors la même action que le capodastre, en appuyant sur toutes les cordes avec le doigt 1 de la main gauche.

C'est le barré, qui est la bête noire des débutants, car il demande un certain effort pour que les notes du barré sonnent correctement.

Comme le doigt 1 sera utilisé par le barré, on ne pourra pas, en général, conserver le doigté de la position 0 pour réaliser l'accord transposé.

Par contre la figure de la position des doigts restera la même (ce qui explique pourquoi on accorde une grande importance au diagramme correspondant)

Indication du barré pour le diagramme des cases

Par exemple, pour un barré case II, qui reproduit la figure (0 0 2 2 1 0) du haut du manche, on écrira :

barré II (2 2 4 4 3 2)

On pourrait aussi écrire :

barré II (0 0 2 2 1 0)

Il n'y a pas d'ambiguité avec deux notations, la seconde rappelant mieux la figure de la position en haut du manche, la première donnant par contre le numéro exact des cases à jouer.

A titre d'exemple, nous pouvons écrire l'accord de Si mineur à la position II, transposé du La mineur de la position zéro sous la forme :

barré II (0 0 2 2 1 0) ou plus précisément :

barré II (2 2 4 4 3 2)

Je préfère cette seconde écriture à titre personnel.

Ainsi, le transposé de La mineur de 2 demi-ton vers le haut s'écrit :

Bm barré II (2 2 4 4 3 2)

Bm/F# (F# B# F# B#D F#)

doigté (1 1 3 4 2 1)

On voit qu'il n'est pas possible de conserver le doigté du La mineur du haut du manche, puisque le doigt 1 est pris pour réaliser le barré case II.

Vous remarquez aussi que j'ai indiqué le second renversement de Si mineur avec sa quinte fa dièse à la basse, par l'indication /F#

Indication complémentaires pour l'exécution des accords

Les notes d'un accords peuvent être jouées successivement en arpèges, ou simultanément.

On utilisera en général les parenthèses pour les arpèges et les crochets pour les notes simultanées.

Mais cela ne suffit pas pour indiquer le rythme, la nature d'un arpège, les doigts de la main droite pour l'exécution...

Indications pour la main droite

Pour jouer un accord, on peut utiliser les doigts p i m a de la main droite, ou un plectre (ou médiator) qui attaque les cordes de bas en haut ou de haut en bas, ou la main entière qui plaque les accords, ou exceptionnellement les doigts 1i m a et le petit doigt qui exécute un rasguado...

On peut aussi faire entendre certaines notes mises en vibration par la main gauche, avec un doigt qui vient taper sur une corde (appelé pull on en anglais) ou qui tire une corde vers l'extérieur (pull off ou note tirée) ou un doigt qui glisse sur une corde (glissendo) etc...

Il y a aussi l'exécution des notes dites notes harmoniques, qui utilisent les noeuds de vibration des cordes, pour faire entendre des notes à l'octave, comme par exemple les harmoniques à la position XII, que l'on obtient en effleurant une corde case 12 avec un doigt de la main gauche tandis que la main droite attaque cette corde pendant que le doigt de la main gauche quitte rapidement la case 12.

Il y a encore beaucoup d'autres effets, comme des percutions sur la table d'harmonie ou sur les cordes avec un doigt ou le pouce de la main droite, ou l'index qui fait des aller et retour rapides sur les cordes 3 2 1...

Devant la multitude de ces effets, on renonce à une notation standardisée et l'on signalera ces effets le moment venu.

Pour l'instant, on se contentera d'une notation simple, qui indiquera la nature d'un arpège joué aux doigts, quand toutes les notes sont d'égale durée.

Le motif de l'arpège sera indiqué entre parenthèse, précédé d'une indication de mesure.

Comme pour les partitions usuelle, l'indication de mesure se présente sous la forme d'une fraction, dont le numérateur indique le nombre de temps et le dénominateur, l'unité de la mesure.

Par exemple, une mesure 4/4 contiendra 4 temps d'égale durée de l'unité 4 (la noire)

On rencontrera des mesures binaires comme 2/4 4/4 6/8...et des mesures ternaires comme 3/4 9/8...

En général, pour un arpège, le pouce ne joue que sur les cordes 6 5 ou 4, tandis que les doigts index majeur et annulaire jouent respectivement sur les cordes 3 2 et 1.

Voici alors comment on peut noter un arpège joué avec des notes d'égale durée :

4/4 (p4 i m a)

Le numéro qui suit l'indication du pouce, indique le numéro de la corde qu'il doit attaquer.

Pour les arpèges, on utilise toujours une attaque pincée, car l'attaque butée serait trop lourde et nuirait à la rapidité.

Seul le pouce peut éventuellement buter ou arrêter les cordes.

Si plusieurs doigts jouent plusieurs notes simultanées, on les placera entre crochet :

3/4 (p4 i [m a]) (p5 [i m a] [i m a])

Enfin, quand une indication se répète, on pourra utiliser une astérisque, pour aléger l'écriture :

6/8 (p4 [i m a] * * * *)

On peut introduire une notation un peu semblable pour les accompagnement au médiator, quand il frappe l'ensemble des cordes vers le bas ou vers le haut.

Ici, comme il n'est pas important d'indiquer un numéro de corde à frapper, on utilisera les numéros qui suivent les lettres b (pour bas) ou h (pour haut) pour désigner le nombre de temps entre les coups de médiator :

4/4 (b h2 h)

Dans cet exemple, le premier temps est attaqué avec le médiator vers le bas, puis les temps 2 et 4, avec le médiator vers le haut)

Des notations plus précises seront introduites quand on en aura besoin, comme les plaqué, les silences...

Notations pour l'harmonie et les partitions

Les notations qui suivent sont utilisées en harmonie et pour la lecture musicale en général.

Elles ne sont pas spécifiques à la guitare, mais elles sont utiles pour la compréhension de la construction des accords.

Notations pour les intervalles

On utilise des lettres majuscules pour les intervalles majeurs ou justes et des lettres minuscules pour les intervalles mineurs.

s seconde mineure ou diminuée, intervalle d'un demi-ton, dissonant

S seconde, intervalle de 2 demi-tons, dissonant ou consonant suivant le contexte

t tierce mineure, intervalle de 3 demi-tons, consonant

T tierce majeure, intervalle de 4 demi-tons, consonant

Q quarte, consonant et parfois considéré comme dissonant, intervalle de 5 demi-tons

V- quinte diminuée ou triton, fortement dissonant, intervalle de 6 demi-tons ou trois tons

V quinte juste, consonant, intervalle de 7 demi-tons

V+ ou s, quinte augmentée ou sixte mineure suivant le contexte, consonant, intervalle de 8 demi-tons

X sixte majeure, consonant, intervalle de 9 demi-tons

7 septième mineure, dissonant ou consonant suivant le contexte, intervalle de 10 demi-tons

7M septième majeure, dissonant, intervalle de 11 demi-tons

O octave, consonant, intervalle de 12 demi-tons

Les intervalles supérieurs à une octave sont désignés par 9 11 et 13, suivis éventuellement du signe + ou du signe moins pour les augmenter ou pour les diminuer d'un demi-ton

Vous avez remarqué que l'on a utilisé la lettre x ou X pour la sixte mineure ou pour la sixte majeure (car s ou S sont déjà utilisés pour la seconde mineure ou pour la seconde majeure)

Notation des accords comme superposition d'intervalles

L'intéret de cette notation est de reconnaître la nature des accords, quelque soit la tonique ou la note à la basse, uniquement par la suite des intervalles que l'on rencontre successivement, depuis la note la plus grave de l'accord.

On place les symboles de ces intervalles bout à bout sans espace.

Remarque importante pour les aveugles :

On lira cette notation, caractère par caractère, avec une synthèse vocale, pour distinguer entre les intervalles majeurs (lettres majuscules accentuées) et les intervalles mineurs (lettres minuscules)

On note aussi les accords, par la suite des nombres de demi-tons de ces intervalles, placée entre parenthèses.

Liste des accords sous leur forme fondamentale :

Tt triade majeure ou accord parfait majeur (4 3)

tT ou (3 4) triade mineure ou accord parfait mineur

TT ou (4 4) accord de quinte augmentée

tt ou (3 3) accord diminué

Ttt (4 3 3) accord de septième

tTt ou (3 4 3) accord mineur septième

TtT ou (4 3 4) accord septième majeure

ttt ou (3 3 3) accord de septième diminuée

ttT ou (3 3 4) accord mineur septième quinte bémol ou accord demi-diminué

Vous ferez de même pour désigner les accords de neuvième, de onzième et de treizième.

Par exemple :

tTtT ou (3 4 3 4) accord mineur neuf

On a l'habitude d'ajouter l'octave, pour écrire les renversements des accords.

Ainsi, les triades mineures et majeures sont écrites :

t T Q ou 3 4 5) accord parfait mineur

TtQ ou (4 3 5) accord parfait majeur

On obtient alors facilement l'écriture des renversements par permutation circulaire des symboles :

TQt ou (4 5 3) premier renversement d'un accord mineur

tQT ou (3 5 4] second renversement d'un accord majeur

TttS ou (4 3 3 2) forme fondamentale d'un accord de septième

tSTt ou (3 2 4 3) deuxième renversement d'un accord de septième

Vous terminerez par vous-même la liste complète de tous les accords et de tous leurs renversements, écrite avec ces symboles d'intervalles.

L'effet produit par un accord (que l'on appelle aussi sa couleur) dépend surtout du choix de sa basse et de sa voix soprano.

Mais on peut aussi intervertir ses notes ou en supprimer, ou en redoubler, pour des raisons techniques liées à l'instrument utilisé.

Par exemple, avec des instruments à cordes accordés en quartes, on trouve souvent les accords parfaits sous la forme de la tonique suivie de la quinte puis de l'octave et de la tierce à l'octave supérieure.

Cela donne la notation :

VQT ou (7 5 4) accord parfait majeur

Si l'on supprime des notes, il faudra conserver celles qui définissent la couleur de l'accord.

Ainsi, dans un accord de septième, on peut supprimer la tonique ou la quinte, mais il faut conserver la tierce qui donne la couleur mineure ou majeure et la septième mineure qui caractèrise le mode de la dominante(si et fa pour sol septième)

Notations des partitions

Pour remplacer tout ce que l'on trouve dans une partition usuelle en noir par du texte, il faut introduire de nouvelles notations pour les changements d'octave, pour le rythme, pour les notes liées ou piquées, pour les silences, pour les nuances...

Comme de telles notations existent dans le langage abc, qui est un langage texte standardisé, je l'ai choisi pour l'écriture des tablatures en notations anglo-saxonnes.

Vous les trouverez dans les pages :

Lien externe : Guide to writing abc for abc2midi

Guide des conventions du langage abc (résumé en français)

Pour ceux qui préfèrent une lecture des tablatures musicales en français, j'ai modifié les conventions du langage abc, en leur associant des traductions les plus naturelles possibles.

C'était facile pour remplacer la notation du rythme et des silences par les mots ronde, blanche, noires...et pause, demi-pause, soupir...

Il fallait trouver une convention pour les changements d'octave, qui sont signalés par des virgules ou des apostrophes qui suivent les symboles anglo-saxons des notes.

j'ai choisi une convention qui modifie l'écriture du nom de la note écrite en français.

Ainsi,par exemple, on traduit l'écriture anglosaxonne des octaves successives C c c' par la notation :

DDo do doD

Cela ne modifie pas de trop l'écho sonore de la lecture avec la synthèse vocale, tout en pouvant reconnaître si besoin est, l'octave dans laquelle se trouve la note.

Vous remarquerez l'utilisation de lettres majuscules, qui permettent à la synthèse vocale, de distinguer les notes des octaves différentes.

On aurait pu choisir d'autres conventions, mais j'ai opté pour celles qui n'allongent pas trop le texte de la partition.

Par exemple, pour plusieurs changements d'octaves, j'indique parfois "octave inférieure" ou "octave supérieure", mais cela allonge et alourdit terriblement la lecture sonore.

Ainsi C,, sera traduit par DDo octave inférieure octave inférieure

De même c'' sera remplacé par doD octave supèrieure.

Voilà ce que je voulais rassembler dans cette page sur les conventions de notations musicales.

C'est un peu pénible à retenir, mais je n'ai pas trouvé de moyens plus simples, pour que les aveugles puissent lire oralement sur les pages du WEB, tout ce que l'on trouve dans les partition usuelles.

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